Chargė(e) supėrieur(e) de la fragilitė et de la rėsilience

LA BANQUE :

Créée en 1964, la Banque africaine de développement est la première institution panafricaine de développement. Elle a pour mission de promouvoir la croissance économique et le progrès social dans l’ensemble du continent. Elle compte 80 pays membres, dont 54 pays africains (pays membres régionaux).  Le programme de développement de la Banque vise à fournir l’appui financier et technique aux projets porteurs de transformation qui permettront de réduire nettement la pauvreté grâce à une croissance économique inclusive et durable.  Pour davantage se concentrer sur les objectifs de la Stratégie décennale (2013- 2022) et réaliser un plus grand impact sur le développement, cinq grands objectifs (High 5) dans lesquels les interventions devront s’intensifier pour accélérer l’obtention de résultats en Afrique ont été définis, à savoir l’énergie, l’agro-industrie, l’industrialisation, l’intégration et l’amélioration de la qualité de vie des populations africaines.

LE COMPLEXE :

Au sein du Complexe développement régional, intégration et prestation de services (RDVP), la Banque compte cinq (5) directions chargées du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services, dont une dans chaque région de l’Afrique, à savoir : Afrique du Nord, Afrique australe, Afrique de l’Est, Afrique de l’Ouest et Afrique centrale. Chaque direction régionale est dirigée par un Directeur général (DG) et est dotée de fonctions sectorielles et de capacités administratives pertinentes pour assurer une prestation de services rapide aux pays clients. Les directions régionales fournissent aux bureaux pays de leurs régions l’orientation stratégique générale et sont chargées des opérations, du développement des activités, de la gestion des projets et de la réalisation globale effective du programme des High 5 de la Banque à savoir :« Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie », « Nourrir l’Afrique », « Industrialiser l’Afrique », « Intégrer l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations africaines ».

LE DÉPARTEMENT/LA DIVISION QUI RECRUTE :

Le Bureau de coordination des États en transition (RDTS) est chargé de piloter et de mettre en œuvre la Stratégie de la Banque en matière de lutte contre la fragilité et de renforcement de la résilience dans ses pays membres régionaux. Il coordonne ces activités de la Banque, y compris celles de tous les experts en matière de fragilité et résilience en poste dans les différents centres régionaux ou bureaux pays. Au cours de la dernière décennie, l’Afrique a connu une croissance et une transformation notables qui ont amplifié les opportunités et amélioré les conditions de vie de millions de personnes. Plus des deux tiers des pays africains ont amélioré la qualité de leur gouvernance, amélioré les services de base, et multiplié les opportunités économiques. Pourtant, des risques sérieux pourraient freiner cet élan par des pressions considérables telles que les tendances continues d’exclusion et de pauvreté, le chômage, la forte émigration, l’urbanisation rapide, le changement climatique et la mauvaise gestion des ressources naturelles. De telles pressions menacent d’anéantir les capacités institutionnelles existantes pour gérer les défis politiques, économiques, sociaux et environnementaux. Elles rendent chaque pays africain plus vulnérable. Le mandat de RDTS est de placer la Banque au centre des efforts déployés par l’Afrique pour remédier à la fragilité et ouvrir la voie à une trajectoire de développement plus résiliente et inclusive. La majorité des activités de RDTS consiste à identifier les principaux facteurs de fragilité, notamment les aspects économiques, sociaux, politiques et environnementaux et à comprendre comment les programmes et les projets de la Banque peuvent favoriser un développement équitable et inclusif. L’application systématique d’un prisme de  fragilité est au cœur de l’engagement de RDTS à identifier, combattre et prévenir la fragilité, à renforcer la résilience et à axer l’engagement de la Banque dans les domaines où elle peut avoir le plus grand impact.

LE POSTE :

Sous la supervision du Directeur de RDTS, le/la Chargé(e) supérieur(e) de la fragilité et de la résilience travaille en étroite collaboration avec les autres membres du Bureau de coordination des États en transition pour la mise en œuvre du programme de travail annuel de la Banque. Le/la titulaire du poste soutient et contribue à la réflexion au sujet des programmes de travail économiques et sectoriels de la Banque visant  une meilleure compréhension des causes profondes et des conséquences de la fragilité ; ce rôle implique les démarches les plus pertinentes pour aboutir à des solutions, à travers une résilience plus forte des institutions et des populations, dans des contextes nationaux et régionaux. L'analyse sera fondée sur l'expérience du Groupe de la Banque en matière de mise en œuvre de sa stratégie de lutte contre la fragilité et de renforcement de la résilience et de la Facilité d'appui à la transition, ainsi que sur les bonnes pratiques, au niveau mondial, en matière de gestion de la fragilité. Il s’agira d’analyser les sujets liés à la politique, à l'économie, au social, à l'environnement et aux institutions, avec un accent sur la manière dont ces questions touchent les communautés et entravent le développement socio-économique, en vue d'élaborer des stratégies pour résoudre ces problèmes et parvenir à une croissance durable et inclusive. Partie intégrante des efforts déployés par RDTS pour institutionnaliser le programme de lutte contre la fragilité, la fonction de Chargé(e) supérieur(e) de la fragilité et de la résilience comprend également la préparation de documents analytiques, l’application du prisme de la fragilité, l’évaluation de la fragilité et le plaidoyer en faveur des politiques.

FONCTIONS ET RESPONSABILITĖS :

Le/la Chargé(e) supérieur(e) de la fragilité et de la résilience assume les tâches suivantes :

1. Analyser les facteurs de fragilité et les sources de résilience dans les pays bénéficiaires de la Facilité d’appui à la transition (FAT) pour déterminer s’ils peuvent prétendre au maintien de l'aide ;

2. Contribuer aux efforts de l'équipe RDTS pour l’institutionnalisation et l’application du prisme de la fragilité par une intégration appropriée des aspects de la fragilité à prendre en compte dans les stratégies et opérations de la Banque. En étroite collaboration avec les principaux départements/unités sectoriels et opérationnels de la Banque, y compris les centres régionaux de prestation de services et les bureaux pays, participer aux processus de préparation, d’examen par les pairs, et d’évaluation de l’état de préparation des notes de diagnostic pays (NDP), des notes de diagnostic régionales (NDR), des documents de stratégie pays (DSP), des documents de stratégie d’intégration régionale (DSIR), des notes conceptuelles de projet (NCP) et des rapports d’évaluation de projet (REP) afin de veiller à l’intégration de la fragilité dans les opérations de la Banque ;

3. Apporter des contributions d’ordre technique à l'élaboration d'outils, de cadres et de lignes directrices pertinents et collaborer avec les départements régionaux et sectoriels pour l’intégration des aspects liés à la fragilité et à la résilience dans les stratégies opérationnelles du Groupe de la Banque, telles que les documents de stratégie pays, les rapports pays et les documents d'évaluation de projets ;

4. Fournir un appui technique à la préparation de rapports d’évaluation de projets, y compris diverses analyses de risques et analyses financières/économiques destinées à être présentées aux différents comités d’examen et au Conseil d’administration ;

5. Contribuer à la préparation et à l’examen par les pairs des produits analytiques de RDTS, notamment les évaluations régionales et nationales complètes de la fragilité, l’évaluation annuelle de la résilience et de la fragilité des pays (CRFA), les études économiques et sectorielles (EES), ainsi que les notes d’information pertinentes pour permettre des interventions avisées dans la lutte contre la fragilité ;

6. Travailler avec des institutions partenaires externes aux niveaux local, national et régional pour s’assurer que les activités de consolidation de la paix soutenant le mandat principal du Groupe de la Banque et les domaines dans lesquels il présente des avantages concurrentiels, soient suffisamment prises en compte pour traiter de manière holistique les causes profondes de la fragilité et éviter tout dérapage dans le processus de consolidation de la paix/d'édification de l'État ;

7. Contribuer à l’élaboration des documents clés pour la mobilisation des ressources, en particulier pour la Facilité d'appui à la transition (FAT) lors des discussions sur la reconstitution des ressources et la revue à mi-parcours du Fonds africain de développement (FAD), en étroite coordination avec les unités concernées de la Banque ;

8. Travailler avec des spécialistes en matière de fragilité et des experts sectoriels pour prévoir les tendances politiques, économiques et sociales et pour adopter et utiliser des outils et approches appropriés en vue de mener un dialogue sur les politiques avec les autorités nationales dans les pays/régions qu’il/elle couvre ;

9. Participer aux groupes de travail départementaux et interdépartementaux de la Banque et apporter des contributions techniques qui favorisent la compréhension et l’intégration des questions et approches liées à la fragilité dans la conception, la validation et la mise en œuvre des interventions de la Banque dans les pays en situation de fragilité ;

10. Collaborer avec les communautés économiques régionales (CER) et les partenaires au développement internationaux, ainsi qu’avec les acteurs de la consolidation de la paix et de l’aide humanitaire, pour la mise en place de plateformes de collaboration communes destinées au partage d’expériences et d’informations sur les questions, la dynamique et les meilleures pratiques relatives au programme de lutte contre la fragilité en Afrique ;

11. En coordination avec les autorités compétentes de la Banque, élaborer une feuille de route claire et pratique pour favoriser le dialogue avec les PMR sur les facteurs de fragilité soulignés par les évaluations afin d’identifier des points d’entrée ciblés pour renforcer les capacités institutionnelles et la résilience, par la conception et la mise en œuvre de mesures d’atténuation ;

12. Entreprendre toute autre mission et tâche qui pourrait être assignée par le Directeur (RDTS) et/ou le Vice-président (RDVP). Ces missions peuvent impliquer de travailler avec des équipes et/ou des collègues de la Banque relevant ou non de RDTS.

CRITÈRES DE SÉLECTION (QUALIFICATIONS, EXPERIENCE ET CONNAISSANCES) :

Le/la candidat(e) retenu(e) doit avoir les qualifications et compétences suivantes :

1. Être titulaire au minimum d’un Master ou d’un diplôme équivalent en économie, administration d’entreprise, paix et résolution des conflits, économie politique, sciences politiques, économie du développement, administration publique ou dans une discipline connexe.

2. Justifier d’au minimum cinq (5) ans d’expérience pertinente dans le domaine de la recherche économique, de la consolidation de la paix et de l’édification de l’État, de la conception et/ou de la mise en œuvre d’interventions sensibles à la fragilité et aux conflits, et d’une expérience avérée dans l’élaboration et la mise en œuvre de projets/programmes dans des contextes de fragilité y compris des évaluations, des analyses et applications de sensibilité

3. Innovation et créativité : S’engager à rechercher et à concevoir des approches innovantes et créatives pour les activités en vue d’améliorer la performance et de générer des gains supplémentaires pour la Banque et ses clients.

4. Communication : Communiquer de façon claire et concise, à l’écrit et à l’oral ; s’exprimer clairement en adoptant le ton approprié et en s’adaptant à l’audience cible.

5. Résolution de problèmes : Appliquer les connaissances opérationnelles à la résolution de problèmes et identifier des solutions qui profiteront au client (interne et externe) et à l'institution.

6. Souci du client : Veiller à ce que le client soit au centre de toutes les transactions et interactions. S’efforcer  de bien comprendre ses besoins et, le cas échéant, de les anticiper, et veiller à ce qu’il reçoive de la Banque le meilleur service possible.

7. Travail d'équipe et relations : Collaborer avec les autres pour maximiser l'efficacité de l'équipe dans son ensemble, en partageant les connaissances et la charge de travail. Établir de solides relations de travail avec les collègues et participer à l’instauration d'un climat favorable au travail d’équipe.

8. Être capable de communiquer efficacement à l’écrit et à l’oral, en français ou en anglais, avec une bonne connaissance pratique de l'autre langue.

9. Maîtriser l'utilisation des applications standards de Microsoft Office (Word, Excel, Access, PowerPoint).

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